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Bien choisir les matériaux de construction d’une maison passive

Vous avez fait le choix de construire une maison passive, bravo ! Vous entrez dans l’ère nouvelle des maisons écoresponsables et allez profiter des avancées technologiques pour passer à la basse consommation. Découvrons ensemble ce que signifie le terme « passif », ainsi que la meilleure façon de choisir un constructeur de maison passive.

Si vous avez l’âme écologique, ces maisons sont faites pour vous. Passons en revue les différents matériaux utilisés pour la construction d’une maison passive, entre l’épaisseur des murs, la ventilation à double flux, les portes et fenêtres dites à « haute performance ». Dans tous les cas, ces maisons bioclimatiques forment une nouvelle façon de construire tout en préservant votre budget.

Quel est le principe d’une maison passive ?

Une maison passive est un bâtiment qui, grâce aux matériaux employés lors de sa construction, reste parfaitement isolé selon les saisons. Son but principal est de garder une température stable tout au long de l’année, sans recourir — du moins au minimum — au chauffage classique l’hiver ou à la climatisation l’été.

Tout est donc une question de calcul pour :

  • la déperdition de chaleur ;
  • l’apport solaire ;
  • les performances énergétiques.

Les éléments naturels comme le vent, le soleil, l’exposition à la pluie et la température sont les quatre principaux axes de réflexions des techniciens spécialisés dans la maison passive. Chaque matériau est soigneusement choisi par le constructeur de maison passive, tant pour ses performances d’isolation, et donc de consommation, que pour son impact sur l’environnement.

En évitant au maximum les déperditions de chaleur l’hiver, et l’apport de calories extérieures l’été, on obtient une maison passive qui ne vous coûtera presque rien en chauffage ou en électricité. Un bel investissement pour l’avenir.

Quels matériaux choisir pour la construction d’une maison passive ?

Nous allons passer en revue les différents matériaux habituellement employés au cours de la construction d’une maison passive :

  • blocs de construction ;
  • isolation ;
  • portes et fenêtres.

Quel matériau choisir pour la construction des murs d’une maison passive ?

Les murs d’une maison passive doivent répondre à deux critères : aucun pont thermique et une étanchéité parfaite sur l’ensemble de la maison.

Un pont thermique est une rupture de l’isolation dans la construction de la maison passive. Dès que l’on change de matériau de construction, il existe un risque de créer un déficit énergétique, et l’exemple le plus parlant reste l’installation d’une fenêtre dans un mur. De même, ce pont thermique se situe aussi entre la dalle de la maison, le sol et les murs.

Vous allez peut-être être surpris, mais pour la construction des murs d’une maison passive, vous pouvez choisir entre le bois, le métal, le béton, les parpaings ou les briques. Les études ne font état d’aucune préconisation particulière quant aux matériaux utilisés pour les murs des maisons passives. Pourquoi ? Tout simplement parce que tout se joue dans l’isolation des murs.

Le bois est, bien sûr, le meilleur des isolants. Toutefois, l’une des précautions à prendre, si vous faites bâtir votre maison passive en bois, est de choisir une entreprise qui fera un travail soigné lors du montage des murs. De même, si vous faites construire votre maison passive en parpaings, les joints en ciment devront être réguliers et parfaitement étanches. C’est un principe de construction obligatoire pour une bonne isolation future de votre maison.

Quelle isolation choisir pour garder la chaleur dans une maison passive ?

Après la construction vient l’isolation. Elle permet de conserver la chaleur ou de ne pas la laisser pénétrer à l’intérieur de la maison passive en été. Privilégiez la qualité de votre isolation, car elle vous fera faire, à terme, de nombreuses économies.

Le premier point de déperdition de la chaleur se fait par le toit, puisque la chaleur monte. Viennent ensuite les murs et le sol, même si des ponts thermiques se trouvent aussi aux intersections des matériaux, et favorisent les pertes énergétiques.

En plus de l’isolation intérieure, les constructeurs de maisons passives proposent généralement une isolation par l’extérieur, à l’aide d’un bardage. Ce bardage vient se poser au-dessus de l’isolant, emprisonnant l’air dans celui-ci, entre le mur brut et le revêtement extérieur.

Il existe plusieurs isolants naturels pour les maisons passives, dont l’épaisseur varie en fonction des endroits de l’habitation. Ainsi, les études de performances des matériaux d’isolation recommandent :

  • 40 cm d’isolation pour le toit ;
  • 30 cm d’isolation pour les murs ;
  • 20 cm d’isolation pour les dalles de sol.

Le choix des isolants naturels s’est considérablement développé ces dernières années. Le coefficient de leurs performances énergétiques se mesure avec un indice U, qui correspond à la quantité de chaleur traversant 1 m² de matériaux isolants suivant les normes thermiques de base.

Parmi ces isolants naturels, on retrouve :

  • le chanvre ;
  • le lin ;
  • le liège ;
  • la chènevotte ou paille de chanvre ;
  • le bois.

Quel est le système de ventilation d’une maison passive ?

Pour construire une maison passive répondant aux normes, il ne doit pas y avoir de courants d’air non contrôlés dans la maison. Si ceux-ci servaient auparavant de ventilation naturelle, ils sont aujourd’hui proscrits. Les constructeurs de maisons passives installent donc un système de ventilation intérieur qui se nomme VMC double flux.

Pour résumer, si aucune aération d’une maison n’est prévue, l’humidité pénètre l’ensemble de la construction et l’intérieur de l’habitation se dégrade rapidement. Comme nous l’avons vu, la maison passive ne possède aucune ventilation naturelle. Il a donc fallu inventer un système d’aération totale des pièces, qui conserve malgré tout les performances énergétiques de la maison à son plus haut niveau.

La VMC double flux importe de l’air frais en continu venant de l’extérieur. Elle élimine en parallèle l’humidité et l’air souillé, d’où son nom de double flux. La déperdition de la chaleur est régulée par l’installation d’un système de récupération de chaleur, qui emmagasine les calories de l’air expulsé. Ces calories sont ensuite injectées dans l’air frais entrant à l’intérieur de la maison passive, pour créer un air tempéré.

Quelles portes et fenêtres installer dans une maison passive ?

Installez, si vous le pouvez, des fenêtres et portes-fenêtres en triple vitrage pour une étanchéité optimale. Néanmoins, sachez que la lumière est freinée par le triple vitrage et qu’elle assombrit une pièce. Les constructeurs de maisons passives proposent généralement des équipements munis de verres spéciaux pour améliorer ce problème de luminosité.

Avant de choisir les fenêtres et portes-fenêtres, il faut prendre soin de vérifier si, dans votre zone d’habitation, un double vitrage n’est pas suffisant l’hiver. Le prix de ces fenêtres à triple vitrage est environ 50 % plus élevé qu’une fenêtre à double vitrage. De plus, la durée de vie d’un triple vitrage est de 15 ans en moyenne, soit un temps bien plus court qu’une fenêtre à double vitrage.

Pourquoi faire construire une maison passive ?

Faire construire une maison passive est, avant tout, un geste pour la planète. L’économie d’énergie réalisée est importante, puisque la maison passive peut se passer, sauf cas exceptionnel ou saison très froide, d’une grande consommation d’énergie pour le chauffage. De même, l’installation d’un chauffage et d’un chauffe-eau solaire améliore grandement ces économies d’énergie.

La technique des maisons passives, ou passivhaus en allemand, leur pays d’origine, permet d’obtenir un confort quotidien de qualité, tout en préservant l’environnement. Ce type de constructions possède donc un bel avenir. Si aujourd’hui, ces maisons sont plus chères à l’achat qu’une maison classique, les économies de fonctionnement ne vous feront pas regretter votre choix.

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